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Chronique du « Hurlement de la Chair »

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Chronique du « Hurlement de la Chair »
Une autre chronique du « Hurlement de la Chair » est parue vous pouvez la découvrir ci-dessous ou sur le sitede la chroniqueuse en cliquant ici (lien)
http://delphlabibliovore.blogspot.fr/2016/08/matthieu-becker-le-hurlement-de-la-chair.html

Chronique vue chez "Delph la publivore"
Peu habituée à lire ce genre de littérature plutôt axée sur le romantisme, je suis restée perplexe. J’ai eu l'impression que l'auteur m'a laissée libre d'interpréter ses écrits.
En fait « Le hurlement de la chair » invite à réfléchir sur l'importance de la passion. Jusqu'où peut-on aller pour aimer ? Quels sont les interdits ? Est-on obligé de suivre les diktats en la matière ? Matthieu Becker nous entraîne dans la description d'une rencontre qui va changer sa vie. Avec un style éthéré, il décortique ses questionnements.

L'ensemble n'est pas dénué de violence ni d'une certaine schizophrénie. On peut parfois penser à Nerval ou à Mallarmé, tant la frontière entre la réalité et les désirs est imprécise. J’ai eu sous les yeux des mots et des phrases d’un romantisme exacerbé.

"Je la sentais chercher mon regard. Cela me troublait, mais j'ai osé et me suis tourné vers elle ; je me suis vu dans ses yeux. Je veux dire par là que j'ai vu qu'elle me regardait aussi, aussi fort que je ne l'aurais pu espérer"
Le narrateur, assez nébuleux, a une relation particulière avec l'amour, la mort et l'animalité. Ses "gestes » sexuels qu'il rapporte en témoignent.
Je déplorerais quelques longueurs sans lesquelles le récit aurait pu être plus nerveux. Mais c'est aussi peut-être la volonté de l'auteur qui voulait ainsi nous faire partager les langueurs de sa passion amoureuse.

Donc, si vous êtes adepte d'une écriture imagée, les méandres de cette histoire sont faits pour vous. Vous serez alors également emporté par les belles descriptions de la nature se mêlant à son parcours émotionnel.
"Le vent travaillait les nuances de l'automne, mélangeant les verts, les bruns et les jaunes et donnait de la houle à ce tapis forestier. Le gravier de la cour était triste d'uniformité, mais il ressemblait à une plage où venaient s'écraser les feuilles éjectées de cette mer boisée"